GENHOUT/MAASTRICHT - Dans l'affaire rouverte d'une tentative d'homicide sur un policier à Genhout, un témoin a de nouveau été arrêté au tribunal hier pour avoir prétendument menti. Au total, quatre témoins sont désormais soupçonnés de parjure.
Le 15 octobre dernier, un agent a failli être renversé alors qu'il enquêtait sur une caravane volée au camp de Genhout. L'agent a cru reconnaître Roy B., 27 ans, de Beek, comme étant le conducteur de la voiture. Quatre témoins ont affirmé que ce n'était pas possible. B. aurait été à une fête à Geleen à ce moment-là. Le procureur a accordé plus de valeur à la lecture du policier. Lors de la première audience, le 24 janvier, trois témoins ont donc déjà été arrêtés pour suspicion de faux témoignage : la petite amie de B., le père de B. et une connaissance. Le quatrième témoin n'était pas présent à ce moment-là. Dans l'affaire rouverte hier, ce quatrième témoin a encore parlé sous serment. Même après que le président du tribunal Van den Berg lui ait suggéré que trois mois d'emprisonnement sont habituels pour un parjure, l'homme (le père de la petite amie de B.) a déclaré que Roy était à la fête. L'officier a également fait arrêter ce témoin
L'avocat de Roy B., Serge Weening, a estimé que le procès n'aurait pas dû être rouvert et a parlé d'un "cirque dans lequel le procureur demande un rappel". En effet, le tribunal avait clôturé l'audience le 24 janvier et délibérait déjà sur le verdict. Le procureur a ensuite envoyé à la cour une lettre contenant de nouveaux faits, à la suite de quoi la cour a rouvert l'affaire "pour donner à la défense une chance de répondre à ces faits". Selon M. Weening, un tribunal ne devrait pas avoir de contact avec les parties impliquées après la clôture de l'enquête. Maintenant que cela s'est quand même produit, il prédit que les avocats retarderont eux aussi indéfiniment les affaires en apportant des "faits nouveaux" entre la clôture de l'enquête et le verdict.
Les nouveaux faits concernent les interrogatoires approfondis des trois premiers témoins soupçonnés de parjure. Deux d'entre eux sont restés sur leur position, le troisième doute maintenant de la date de la fête à Geleen. B. a été condamné à près de six ans de prison. Le verdict est attendu le 6 mars.