La découverte en février de deux téléphones et d'une quantité de drogues douces et dures dans sa cellule de la prison de Sittard pourrait coûter à Ron S. 770, 51 ans, des jours de prison supplémentaires.
L'accusation souhaite que l'homme de Sittarden purge intégralement une peine allemande de six ans et une peine néerlandaise de quatre mois à titre de sanction.
Ron S. aurait perdu son droit à la libération conditionnelle - après avoir purgé les deux tiers de sa peine - en étant en possession de la marchandise de contrebande. Ron S. aurait fini de purger sa peine à la mi-novembre. Si le tribunal accède à la demande du ministère public, il ne sera pas libéré avant la fin de l'année 2021.
Les chances que S. redevienne un homme libre dans un avenir proche ne semblent de toute façon pas très bonnes. Il a avoué au début de l'année avoir tué Andy de Heus d'Echt en 2012 et avoir enterré son cadavre à Stevensweert.
Le silence
Ron S. a gardé le silence pendant sept ans. Pendant cette période, il a commis des délits liés à la drogue en Allemagne et aux Pays-Bas. Comme Ron S. souhaitait mettre définitivement fin aux peines infligées pour ces crimes, sa détention dans l'affaire du meurtre d'Andy de Heus a été suspendue.
Justin Luiten, l'avocat de S., estime que le bureau du procureur a un cas désespéré. Le procureur aurait attendu trop longtemps avant d'imposer des sanctions à son client. Il aurait dû le faire immédiatement. De plus, il n'a jamais été établi qu'il s'agissait de drogues trouvées dans la cellule de S.. Par ailleurs, M. Luiten estime que 770 jours de prison supplémentaires sont disproportionnés.
Il ne se soucie pas de tout cela
Le procureur Leonard Geuns préférerait que Ron S. vienne s'expliquer devant le tribunal sur la découverte faite dans sa cellule. "Il est silencieux pendant les interrogatoires. Il ne vient pas au tribunal. Il se moque de tout cela. Il enfreint la loi même en détention.
La Cour statuera dans une quinzaine de jours.