Dans le cadre de la chasse aux personnes qui ont dévalisé le bijoutier Burger de Maastricht en décembre 2018, les procureurs ont ciblé quatre Serbes et un Bosniaque. Ils auraient volé des montres d'une valeur de 1,3 million d'euros.
C'est ce qu'indiquent les informations détenues par L1. Parmi le quatuor serbe, seul Lazar J. (52 ans) est en détention.
Du Pont
Lazar faisait partie d'une bande criminelle originaire de l'ex-Yougoslavie, a déclaré un informateur à la police le lendemain du cambriolage. Ce même informateur a conduit les policiers à l'hôtel Du Pont à Maasmechelen. C'est là, à une trentaine de kilomètres de la bijouterie de la Platielstraat, que résidaient les suspects du vol d'un million de dollars.
Darko le penseur
Le vol commis la veille de Noël 2018 aurait été organisé par Darko D., l'un des Serbes. Il était en contact téléphonique avec toutes les personnes impliquées dans l'affaire et a payé l'intégralité de la facture de l'hôtel. Ce faisant, selon l'accusation, il a également payé le séjour de ses compatriotes Lazar, Denis M. et Slavisa N et du suspect bosniaque Nasuf R.
Montres dans la hotte aspirante
Nasuf était détenu depuis un certain temps. Lui et sa femme ont été arrêtés en octobre dans une maison de l'Asterstraat à Geleen. De l'argent, des montres, des traces d'une plantation de chanvre et une arme à feu y ont été trouvés. Il s'est avéré que les montres n'avaient pas été volées, bien qu'elles aient été cachées dans la hotte de la cuisinière. Nasuf a cependant été condamné pour les autres affaires. Il a écopé de cinq mois de prison, a été libéré depuis et doit maintenant attendre de voir ce que la justice lui réserve dans l'affaire du vol de montres.
Preuve super fine
Le fait qu'il soit encore suspecté surprend l'avocat Peer Szymkowiak. "Les preuves sont très minces. Deux témoins anonymes affirment qu'il a eu des contacts avec ce groupe et qu'il était impliqué. Rien de plus". Me Szymkowiak a demandé au tribunal de mettre fin à l'affaire de son client. "Il est très contrarié d'être accusé à tort", a-t-il déclaré.
La Serbie a du mal à s'imposer
Il en va de même pour Lazar, alias Willy, qui a été arrêté à la mi-décembre lors d'un contrôle frontalier en Hongrie. Comme d'autres Serbes, il faisait l'objet d'un signalement international, mais la Serbie n'a pas l'habitude d'extrader ses propres citoyens vers d'autres pays. Lazar a toutefois eu la malchance d'être arrêté à la frontière hongroise. Dix jours plus tard, il se trouvait dans une cellule néerlandaise.
Willy doit être libéré
Alors que la justice attend l'occasion d'arrêter Darko, Denis et Slavisa, Lazar comparaîtra pour la première fois devant un tribunal le 8 avril. Son avocat Justin Luiten demandera alors la libération de "Willy". "Je pense que son rôle présumé est trop peu expliqué. Et sur la base de ce dossier, surtout après un an et demi d'enquête, je ne vois pas beaucoup de preuves".
La justice a été invitée à commenter cette histoire, mais un porte-parole l'a informée qu'elle ne le ferait pas dans l'intérêt de l'enquête.