WEERT - La justice soupçonne les membres du club de motards moluquois Satudarah d'avoir obtenu des matières premières pour fabriquer et exporter des drogues de synthèse par l'intermédiaire d'un groupe de Lituaniens de Weert.
Les sources rapportent. Le 30 novembre dernier, huit hommes ont été arrêtés sur la base de ces soupçons et la police judiciaire nationale a effectué des perquisitions à Weert, Ospel, Tilburg, Breda et Eindhoven, entre autres. Parmi les suspects figurent trois membres du club de motards moluquois Satudarah à Tilburg. Leur local a également fait l'objet d'une perquisition. Une semaine après cette action policière, M.S. de Maastricht, l'homme de tête de Satudarah, a également été arrêté en tant que neuvième suspect. Il est soupçonné d'avoir été impliqué dans un transport raté de 10 000 pilules d'ecstasy et d'amphétamine vers l'Indonésie. M.S. aurait organisé cette transaction avec son parent A.M., membre de Satudarah à Tilburg. A.M. est soupçonné par le ministère public (OM) d'avoir été le chef d'une organisation criminelle impliquée dans la production et le trafic de drogues de synthèse. De nombreux membres de cette organisation criminelle auraient également été membres de Satudarah. La justice part du principe que "plus on monte en grade au sein du club de motards, moins on court de risques".
Le porte-parole du parquet national, Wim de Bruin, a souligné que Satudarah, en tant que club, n'était pas suspect. Il n'a pas voulu dire s'il existait néanmoins des indices montrant que le club de motards était impliqué dans des activités criminelles. L'un des huit suspects - un Lituanien - a été libéré depuis, confirme l'avocat Serge Weening, qui ne souhaite pas commenter le fond de l'affaire.