Les maires et les juges semblent plus réticents à expulser les personnes qui stockent de la drogue. Ces fermetures de maisons sont de plus en plus critiquées. La pandémie a également rendu les expulsions plus difficiles.
Ce qui se passe autour des fermetures de logements n'est pas acceptable. La loi est appliquée différemment de ce qui était prévu
Juste avant Noël, le juge du Limbourg a provisoirement mis un terme à la décision de la municipalité de Bergen d'expulser une mère et son fils mineur de leur domicile pour une durée de six mois en raison de la découverte de drogues lors d'une perquisition. Les agents ont saisi 23,8 grammes de chanvre, près de 28 grammes d'amphétamine et neuf pilules d'ecstasy à la suite d'une dénonciation. La cuisine contenait également une balance et des sacs en plastique, ce qui est souvent le signe d'un trafic.
Le maire Manon Pelzer a décidé d'expulser les habitants de leur logement, un pouvoir qu'elle détient en vertu de l'article 13b de la loi sur l'opium, mieux connue sous le nom de loi Damoclès. Cela s'est produit quatre fois au total dans la municipalité de Bergen en 2021. L'objectif est de mettre fin au trafic de drogue à partir des maisons d'habitation. La limite est de 5 grammes de drogues douces, un peu plus de cinq plants de cannabis ou un demi-gramme de drogues dures. Il n'y a pas eu d'avertissement : Bergen a appliqué le principe "un coup, c'est fini".
Les personnes à la rue doivent trouver elles-mêmes un nouveau logement. Mais aucun logement locatif abordable n'a pu être trouvé dans cette ville encerclée par la Meuse et la frontière allemande. M. Bergen a suggéré que la femme aille vivre en Allemagne ou qu'elle se présente dans un centre d'accueil pour sans-abri. Le juge est allé trop loin.